Archives de catégorie : Guérisseuse par nature

Méditation / Médication

Voilà quelque temps, quelques années, au cœur de la tempête que peut être la ménopause, lorsque son feu brûle les vestiges de la mère; la mère vue ici dans son sens large, c’est à dire, celle qui prend soin, s’agite nuit et jour, se dépasse pour répondre aux besoins des autres, d’où la nécessité d’un passage puissant pour changer de rôle et laisser place à la grand-mère, à celle qui veille avec confiance. Durant ce fabuleux, mais aussi agaçant voyage,  mon âme, cette vieille sage devant l’éternel, m’a soufflé tout doucement et inlassablement, une médecine porteuse de bienveillance, de lâcher-prise et de guérison.  Continuer la lecture

Je ne suis pas digne de te recevoir mais dis une seule parole et je suis guérie!

J’aime infiniment cette phrase, qui n’est plus très populaire par les temps qui courent. Au contraire, elle a pris des rides, est vieille, souvent ridiculisée et semble dépasser. La mode n’est pas à l’humilité, nous sommes à l’ère de la croissance personnelle et spirituelle, où des maîtres de toutes sortes nous rappellent notre toute-puissance et notre magnificence. Je n’ai rien contre, nous sommes Dieu, par lui, avec lui et en lui et je le crois sincèrement, mais malgré ma toute-puissance et le pouvoir de mes intentions bien enlignées, je suis bien incarnée dans mon humanité et me promène entre dignité et indignité, grandeur et petitesse, amour et peur, altruisme et égoïsme. Continuer la lecture

Tous les chemins mènent à soi…

« La pure joie d’exister sans mission et sans mandat, vient nous prendre pour nous apaiser et nous guérir .» Guy Corneau

Printemps 2012, j’écoute pousser les toutes nouvelles feuilles des arbres qui deviennent d’un vert tendre beauté. Elles m’émeuvent, tant de choses m’émeuvent et m’émerveillent, c’est une des bénédiction offerte à ceux qui portent une grande sensibilité. Il faut bien qu’il y en est, être sensible à toutes choses comporte son lot de grâce et d’écueil. Je relis des histoires que j’ai conservées en prévision d’un temps où j’aurais le temps. Il est venu, c’est maintenant. Je relis donc une histoire qui m’a fait rire jaune la première fois que je l’ai lue. Peut-être la connaissez-vous? C’est l’histoire d’un singe qui cherche des noix à l’intérieur d’un arbre. Pour les prendre, il doit entrer sa main dans un trou. Or, avec une noix dans la main, il ne peut plus la retirer du trou et se retrouve donc prisonnier de l’arbre. Pour retrouver sa liberté, il doit donc lâcher sa prise. Lâcher-prise pour être libre. Continuer la lecture

Silence, mon foie me parle…

Mon système digestif est un radar par excellence de ce qui a besoin d’être nourri. Dans les cinq dernières années, j’ai vécu plus d’inconfort relié à mon système digestif que durant les 50 premières années de ma vie et plus particulièrement avec mon estomac et mon foie, qui ne m’avaient donné que très peu de signes de leurs existences et du travail prodigieux qu’ils exécutaient avec brio au creux de mon plexus. Chanceuse la dame, 50 ans sans aucun symptôme, on ne mesure bien souvent la grâce des cadeaux qui sont les nôtres que lorsqu’on nous les perdons. Continuer la lecture

Histoire douce / Histoire d’Ours

Enfin dans l’avion! J’ai répondu à l’invitation, je vole vers ce rendez-vous que je me suis donné voilà plus de 12 ans, vers cet appel profond et mystérieux de quête de vision en Arizona. Cette quête est un oui suspendu dans le temps. Depuis avoir redit oui à cette aventure, quelque chose n’a eu de cesse de m’attirer au centre comme un aimant et aucune de mes résistances n’a pu freiner cette attraction. Continuer la lecture

Le rythme juste!

« Nos blessures sont des fissures par lesquelles la lumière pénètre ».

Je ne sais qui est l’auteur de cette citation que j’entends bien souvent dans une superbe chanson de Leonard Cohen. Ce que je sais par contre, c’est que j’aime de plus en plus les fissures, les miennes et les vôtres et que cette citation fait écho et résonne en moi, nourrie de mes expériences. Continuer la lecture

La grande traversée!

« L’expédition discrète et ténébreuse de l’impénétrable en soi est souvent plus périlleuse que les sommets à gravir ou les mers hostiles sur lesquelles nous devons naviguer ». (Jean Lemire)

Je suis avec une amie, lui racontant une vieille histoire, du temps du début de l’adolescence, l’histoire de ma première relation sexuelle, que je raconte en la banalisant, la désincarnant, comme je le fais depuis toujours, les rares fois où je l’ai abordée. Je la raconte comme je l’ai vécu en occultant le danger, la peur, l’absence de repères, le vide qui l’entoure. Mais le commentaire de cette amie, juste et compatissante, est le départ d’une traversée qui s’est avérée tout aussi dense et prenante que cet évènement laissé en suspens dans le temps. Continuer la lecture