Le vent danse joliment avec le linge sur la corde. Ils font un très joli couple.
Je me suis prélassée au soleil aujourd’hui, chacune de mes cellules s’est enivrée de chaleur. J’avais rêvé de cela dans les grands froids.
Le vent danse joliment avec le linge sur la corde. Ils font un très joli couple.
Je me suis prélassée au soleil aujourd’hui, chacune de mes cellules s’est enivrée de chaleur. J’avais rêvé de cela dans les grands froids.
Que d’inattendu en cette vie, après une semaine de vacances, une semaine de liberté qui a rendu mon cœur et mon corps tout léger, je suis tombée et mon dos a rencontré le bol de toilette. Ainsi, en l’espace de quelques secondes, je suis passé d’un immense sentiment de liberté à un intense sentiment de douleur. Continuer la lecture
«Il le faut avouer, l’amour est un grand maître. Ce qu’on ne sut jamais, il nous enseigne à l’être». Molière.
Depuis quelques semaines déjà, mon amoureux et moi parlons et anticipons, qu’à la mi-mars, nous célèbrerons nos 40 ans d’histoires communes, de notre rencontre à aujourd’hui. C’est touchant 40 ans, c’est aussi vertigineux, tant de le vivre que de l’assumer et de mettre des années sur les expériences d’amour et de désamour vécues ensemble. Continuer la lecture
Depuis que je suis toute petite, je ressens souvent profondément, ce que les autres éprouvent, allant de la joie, à la colère, à la souffrance et tout le tralala. Semble-t-il, ai-je lu dernièrement, que ce soit le lot des hypersensibles, et hypersensible je le suis, assurément. Tant aux bruits, qu’aux paroles, à la violence, à la souffrance, à la beauté, qu’à la nature, la musique, aux êtres vivants, etcétéra. C’est un magnifique cadeau qui me demande conscience et attention tant dans son dévoilement que dans ses manifestations.
Cette sensibilité à l’autre, a souvent eu pour effet de me mettre en action. Ce qui fait que si vous vous mouchez ou que votre nez coule, je vous tends un mouchoir et vous donnerai probablement un truc d’herboristerie pour que votre situation n’empire pas et si vous êtes un proche, il y a une bonne chance que je vous offre un bon pot de soupe maison. Si vous tombez, je vais de ce pas chercher mon onguent miracle aux herbes ; si vous pleurez, je vais demeurer là attentive près de vous, ou vous bercer, attendant que vous soyez consolés; si vous chantez un chant doux ou puissant, j’ai de bonnes chances que les larmes me montent au yeux et que j’ai la gorge nouée ; si vous criez fort après quelqu’un, je souhaite aller le secourir et si c’est après moi, je n’ai qu’une envie, celle de fuir.
Bref, devant la souffrance, la maladie, la détresse, je suis assez secourable, parfois trop, je ne suis pas travailleuse sociale par simple hasard. Ce qui fait qu’à certains moments, lorsque je suis enrhubée et balade, je rêve en cachette qu’un pot de soupe atterrissent par quelques heureux miracles sur ma table de cuisine, ou encore d’une main ou d’un mot compatissant et lorsque cela ne se passe pas, je me sens parfois bien misérable. Ainsi, j’ai expérimenté plus d’une fois les excès de mes prédispositions naturelles.
J’ai bien compris le principe le jour où un prof d’université, nous avait offert un enseignement sur le niveau de responsabilisation de chacun. Or, il disait en substance ceci : Sur une ligne droite, nous nous retrouvons positionner aux deux extrémités, à un bout ceux considérés comme irresponsables et à l’autre ceux estimés comme étant hyper responsable.
Irresponsable _________________________________________ Hyper responsable
En gros et en prenant des raccourcis, les irresponsables étant ceux qui ne sentent responsables de rien, qui croient que les autres sont fautifs, qui blâment la vie, la société, leur enfance, leur professeur, etc. bref, ceux pour qui, ce n’est pas leur faute. Quand aux hypers responsables, évidemment, ils se condamnent en premier, s’excusent à l’avance ou plutôt 2 fois qu’une, cherchent ce qu’ils pourraient faire, s’ils en ont fait assez, s’ils auraient pu en faire plus, bref, c’est de leur faute.
Bien sûr, à cette époque, je me situais à l’extrémité du spectre dans la catégorie hyper responsable et j’étais convaincu que j’étais bien meilleure que ceux qui se victimisent sans cesse. Or, ce professeur de nous rappeler, que d’un bout à de l’autre de l’échelle, nous étions tous gravement atteints. Pour chacun des protagonistes, l’objectif étant le même : que chacun fasse un bout de chemin afin de se rejoindre au milieu. Vous l’avez compris, les personnes irresponsables ayant à prendre davantage leur responsabilité et les hypers responsables à cesser de prendre celles qui ne leur appartiennent pas.
Depuis cet enseignement que je n’ai jamais oublié, je suis plus humble devant ce trait de caractère qui est le mien, je ne m’en enorgueillis moins. Je dois aussi demeurer très attentive devant ceux qui se posent en victime, car je fais encore des irruptions, dans le sens de boutons et d’interventions. J’apprends depuis plus de 50 ans à jongler avec bonté, gentillesse, empathie et compassion, sans que les balles ne s’entremêlent pour devenir aide, protection et sauvetage. J’ai un rappel très puissant pour m’aider en ce sens, « m’a-t-on demandé mon aide » ? Sans demande, aucunes interventions. Bien sûr, je me prends encore les pieds dans les fleurs du tapis, ça m’est arrivé dernièrement. Cependant, c’est de plus en plus rare, bien que je sois encore pleine de bonne volonté, je suis aussi plus fatiguée. La sagesse vient avec la fatigue, nous disait le grand Languirand.
Malgré tout, je vous fais un aveu : je préfère encore ceux qui en font un peu trop, au risque de se tromper, à ceux qui se retirent en jouant les offensés, que voulez-vous, chez moi c’est inné.
Et puis, il me semble que ce monde a tant besoin de bonté, de gentillesse, de « caring », d’attention les uns pour les autres. Rien ne me touche plus qu’un seul geste ou un regard empreint de bonté. La bonté est ce qui m’émeut et me chavire le plus. J’aime la bonté en film, en livres, en amour, en poésie, en nature, en vraie de vraie. De la bonté tout est à naître : la fraternité, l’altruisme, l’indulgence, la mansuétude, l’amabilité, la bienveillance, la générosité, enfin tout ce qui donne du sens à nos relations et nous sort de la fermeture, du jugement, de la dureté, de l’égoïsme et de la barbarie.
C’est d’ailleurs l’un des cadeaux de ce que l’on nomme hypersensibilité, car c’est de ma révulsion à la hargne, à la violence et à l’inhumanité, qu’est née mon amour et mon désir de bonté et de tout ce qui en découle.
Manon Rousseau
Février 2019
Il y a plus de 2000 ans, des mages ont suivi une étoile, guidés par les histoires racontés au fil des siècles par les prophètes. Ainsi, il était dit qu’un enfant allait naître et que cet enfant viendrait porter la paix, la justice et l’amour. Un fou d’amour était né! Continuer la lecture
J’ai commencé l’année en disant oui, un grand oui, en sautant dans le oui à pied joint, https://www.manonrousseau.com/2018/01/juste-oui/. Ignorant que ce ouiiii me porterait, m’engagerait dans tout ce qui touche de près ou de loin, l’humilité, l’abandon et la confiance. Continuer la lecture
Quelle magnifique journée! Déjeuner dehors au jardin, douceur exquise, le temps est chaud, aucune petite laine, ni châle, rien de rien, les épaules nues enfin. Je me baigne, aucun frisson, aucun besoin de protection, on peut laisser dégoutter dans le dos les cheveux mouillés et marcher nus pieds. L’été est enfin arrivée! Continuer la lecture
C’est parti,
toute la nature se pare,
se prépare tout doucement, quoique résolument
pour le grand bal du printemps. Continuer la lecture
Une fée s’est penchée sur mon berceau à ma naissance et m’a dit : « Tu ne goûteras qu’à une part minuscule de cette vie et en échange tu la percevras toute. » Christian Bobin
Comme une impression qu’il parle de moi…
Manon Rousseau / 18 avril 2018
La semaine dernière, j’étais dans un passage sinueux et comme Amala et toi avez été des références pour donner du sens à cette grande quête qu’est la vie, je vous ai interpelées. J’avais besoin de vous savoir là, tout près, je vous ai alors fait une demande frivole. Continuer la lecture