Bon voyage mononc Raymond!

« Je suis passé de l’autre côté.
Ce que j’étais pour vous, je le suis toujours.
Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné.
Priez. Souriez. Pensez à moi.
Que mon nom soit prononcé, comme il l’a toujours été,
Le fil n’est pas coupé. Je ne suis pas loin.
Vous retrouverez mon cœur,
Vous retrouverez toutes mes tendresses.
Je suis seulement passé de l’autre côté. » Saint-Augustin

Très très cher mononc Raymond, Je suis tombée sur cette phrase ce matin : « Moi, je ne t’oublierai pas » et instantanément tu es venue dans mon cœur. Comment oublier mononc Raymond d’amour, mon oncle aimant, coquin, tannant comme deux, généreux et doux. Un des plus grand clown de la tribu des Rousseau et Dieu seul sait combien il y en a de ces augustes bouffons et bouffonnes dans cette grande famille…

J’ai toujours aimé la phrase qui dit que Dieu n’a d’autres mains, d’autres cœurs que les nôtres pour aimer. Cette citation fait écho à ma vie, tant de mains m’ont bercées, câlinées, de cœurs pour aimer. Ainsi, je te remercie d’avoir été ces mains, ce cœur plein d’amour pour moi, lorsque j’étais enfant et tout au long de ma vie… En Afrique, il y a un proverbe qui dit que ça prend un village pour élever un enfant. Toi, tu as fait partie de ce village et tout ce que je suis, tout ce que j’offre et tout ce que je construis me vient en partie de toi, de vous. C’est en grande partie grâce à cet amour que j’ai reçu petite que je suis la femme solide et aimante que je suis devenue.

Évidemment, j’inclus ma tante Gisèle dans mon village et je suis heureuse de savoir que bientôt, vous serez de nouveau réunis. J’imagine le flot d’amour et de joie qui coulera de vos deux cœurs lorsque vous danserez à nouveau ensemble… Et à l’avance, j’en suis heureuse pour tous ceux que vous aimés. Pour tes fils, tes petits fils et ta toute nouvelle petite fille, tous ceux là dont tu nous parlais avec tant d’amour et de fierté,  pour tes frères et sœurs autour de toi du début de ta vie et jusqu’à la fin et pour nous, enfants de ta tribu.

C’est grand la mort mononc Raymond, c’est plein de vie, disait Félix Leclerc, c’est vrai et sache que d’où que tu sois, je t’aime et je t’aimerai et nul doute que nous nous retrouverons. Parce qu’il y a longtemps que je t’aime et que jamais je ne t’oublierai.

Ta nièce de toute éternité.

Manon / 24 juin 2019

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